La découverte des pollens
Le paysage recréé n’est pas du tout celui de l’époque gallo-romaine à Gisacum. Grâce aux études de pollens prélevés aux abords des monuments fouillés, on sait que le paysage il y a 2000 ans étaient plutôt celui des grandes prairies qui encadrent le jardin archéologique. Et même des prairies pâturées par des troupeaux, car on a trouvé des pollens de champignons qui ne se développent qu’après le passage du bétail, qui laisse des excréments. La palynologie est donc une des sciences annexes de l’archéologie, qui permet de mieux comprendre notre passé et les évolutions de notre environnement.
La palynologie appliquée à l’archéologie (paléopalynologie) étudie les pollens et les spores fossilisés piégés dans les couches successives de sédiments, afin de retracer les variations de l’environnement végétal sur de très longues périodes de temps. Source INRAP
La moelle de bœuf
Dans les thermes du Nord de la Gaule et donc à Gisacum, on trouve très souvent des os longs de bœuf coupés en deux dans le sens de la longueur. Cela ne peut pas être le fruit de la dégradation au fil des années et des siècles dans le sol. C’est un acte humain volontaire, d’ailleurs on trouve les traces de découpe sur les os. On veut donc prélever ce qui se trouve à l’intérieur de ces os : la moelle. Elle constitue un excellent corps gras qui peut être utilisé en cosmétique. Les gallo-romains, à défaut de pouvoir s’enduire tout le corps d’huile comme on le fait à Rome, utilise de la moelle de bœuf ; très hydratante pour la peau et les cheveux. Après le sport, pratiqué juste à côté des bains, ils se raclent la peau pour retirer ce corps gras et toutes les saletés et la transpiration. Après seulement ils peuvent aller dans les bains chauds dédiés à la détente et dans les bains froids raffermissants !