Julien, ingénieur du son, nous accompagne sur les EDBJ (envie de sortir le jeudi) depuis les débuts, on a voulu qu’il nous parle de lui… Sans lui, pas de bruit, pas de son
Alors Julien, comment devient-on ingé son ?
Mon parcours dans la musique commence à 6 ans quand mes parents m’inscrivent à des cours de solfège et de piano. Les années passent jusqu’à mes années collège où je choisis de pratiquer le violon. C’est un instrument où les débuts sont compliqués. Il est très difficile d’obtenir un son agréable pour un débutant… J’ai tenu 1 an ! Et je suis passé à autre chose, la batterie ! La révélation…
J’ai eu plusieurs groupes, on faisait autant de concerts que possible, du rock, du hard rock et du «métal».
A la fin du lycée s’est posée la question de l’orientation professionnelle. Je suis parti à la M.A.I. [Music Academy International NDLR] à Nancy faire un cursus professionnel de batterie. Ce fut une expérience formidable, j’ai rencontré de très bons musiciens et des profs avec un niveau incroyable ! Après cette année de travail, je me suis rendu compte que le métier de musicien ne me convenait pas. J’ai donc suivi un cursus «Music Production» dans la même école. J’y ai appris les bases pour sonoriser des concerts, travailler en studio d’enregistrement et produire de la musique.
J’ai adoré ça ! J’ai fini l’année second de ma promotion avec une mention spéciale du jury.
Aujourd’hui, je suis à mon compte, je travaille sur des concerts, de l’événementiel, en studio d’enregistrement, je produis le son pour des films et des publicités… C’est la combinaison de ces activités bien différentes qui rend chaque jour de travail unique et me porte dans une dynamique toujours créative.
Ton plus beau souvenir musical ?
En fait, ils sont tous différents et plus beaux les uns que les autres… Certains projets ont néanmoins une saveur toute particulière lorsqu’ils reposent sur des développements comme mes travaux sur l’audio immersif (Ambisonie*). *technique de capture, synthèse et reproduction d’environnement sonore. L’immersion de l’auditeur dans cet environnement virtuel se fait grâce à un nombre de haut-parleurs variant de trois à quelques dizaines.
Plutôt soirée chez des potes avec musique d’ambiance ou gros concert avec ambiance de malade ?
Difficile de choisir, cela dépend de la journée que j’ai passée : si j’ai mixé pendant 10h, je vais plutôt préférer une musique d’ambiance.
Plutôt Netflix ou salle de sport ?
Plutôt ni l’un, ni l’autre ?
Quelle est l’oeuvre artistique qui te touche le plus ?
Pas évident de trancher… l’album « Dark side of the Moon » des Pink Floyd peut-être… Le son et l’ambiance sont énormes.
Actuellement, ton gros kiff musical ?
Un titre que j’ai découvert par hasard, sur Internet « Bow Dow » du groupe I Prevail. Le titre, pour moi, frôle la perfection en termes de production… Attention, c’est un peu violent !
Si je te dis « on sort », plutôt jeans basket ou costard ?
Je n’ai ni basket ni costard, on sort quand même ?
Des groupes à nous conseiller ?
Il y a une majorité de groupes locaux talentueux, ils méritent d’être soutenus, ce sont eux qui représentent et dynamisent notre territoire !
Thé ou café?
Sans discuter, café !
Une chanson qui passe les années avec toi ?
« Song 2 » de Blur
Dans 10 ans toujours ingé son?
J’espère bien, il est cependant très difficile d’imaginer ce que sera ce métier dans 10 ans. Tout évolue très rapidement et en permanence, que ce soient les tendances musicales, les supports d’écoutes, les technologies pour le traitement et la restitution du son, etc… Je me prépare pour la suite, en ce moment je travaille activement avec Pierre-Alexis Quoniam de French Audio Connexion sur l’audio immersif.
Et enfin, devant ou derrière la scène ?
Clairement en Live, vivre l’interaction unique et positive entre artistes et spectateurs….